Le lavoir
ou la lessive au moyen-âge
Au moyen âge, les lavoirs étaient peu nombreux. Ils consistaient parfois en une simple pierre posée au bord de la rivière ou une simple planche et sans abri. Ils étaient principalement construits grâce aux deniers seigneuriaux à la demande des sujets qui payaient une redevance pour l’utiliser : c’était le droit de banalité. Certains lavoirs étaient équipés de cheminées pour produire la cendre nécessaire au blanchiment du linge, on « lavait aux cendres » deux fois par an.
La lavandière lavait sur commande le linge des autres.
Le passage au lavoir était la dernière étape avant le séchage. Comme le lavage ne consommait que quelques seaux d'eau, il pouvait avoir lieu à la maison, mais le rinçage nécessite de grandes quantités d'eau claire, uniquement disponible dans les cours d'eau ou dans une source captée.
Une lavandière devait d'abord apporter le linge au bord d'un cours d'eau ou dans un lavoir public. A genoux sur une pierre plate ou sur le bord incliné du lavoir, elle jetait le linge dans l'eau, le frottait avec de la cendre, le rinçait et le tordait en le pliant plusieurs fois. Elle le battait ensuite avec un battoir en bois afin de l'essorer le plus possible. Finalement elle plaçait le linge essoré dans un panier ou une brouette pour l'amener vers le lieu de séchage.


"Laveuses au bord de la Touques" - Eugène Boudin
Les lavoirs ou lieux de lessive étaient nombreux à Touques tout au long du ruisseau des ouïes. Ces lieux, autrefois des lieux de vie et de partage exclusivement féminin ou retentissaient des rires, des chants et parfois des harangues, jalonnent le ruisseau.
Reconstritution de la lessive au lavoir au Moyen-Âge (INFREP-ELANS 2015)