Le bois, la forêt à Touques
A L’EPOQUE MEDIEVALE
Elle était un lieu de travail, de jeu et abritait une très grande abondance de ressources vitales pour les hommes. Elle fournissait à la fois de la nourriture végétale et de la nourriture animale. La chasse en forêt jusqu’à la révolution française et au-delà était une activité qui suscitait les passions puisqu’elle n’était réservée qu’aux nobles.
Servant de repaire pour les brigands et d’abri pour les bêtes féroces, elle était également utilisée par les ermites pour s’isoler du monde extérieur, par les sorciers et les bannis où pour les adultères.
Il y avait à chaque saison, une récolte différente dans la forêt (les glands pour nourrir les cochons, la récolte d’écorce, de mousse et de bois par temps sec, la cueillette …)
LE BOIS
En l’absence de pierres, il était une grande richesse et était énormément utilisé pour construire les monastères, les églises et les cathédrales. Il servait également à chauffer les salines, construire les maisons (qui d’ailleurs brûlaient souvent en ville), à fabriquer les enclos pour le bétail contre les animaux sauvages, à fabriquer des outils pour le bois de chauffage et de cuisson et aussi pour fabriquer le petit artisanat.
Grâce à ses qualités de mise en œuvre et à l’aspect chaleureux du bois, la technique des maisons à pan de bois est utilisée à la campagne et à la ville pour les fermes et aussi les manoirs.
Au moyen âge, le bois était coupé en fonction des besoins au fur et à mesure et les arbres centenaires étaient préférés car ils donnaient de meilleurs résultats de construction et de fabrication.
Il y a 2000 ans, un village s’est formé et a pris le nom de Touques (Tolca), ce toponyme celtique désignait « une réserve de bois » plus spécialement « futaie entre les défrichements ».
La forêt a permis le développement et a contribué à la formation de cette localité. Elle est aujourd’hui appelée le bois Saint-Gatien.
C’est dans la foret de Touques qu’en 947 Louis IV, dit d’Outremer (roi de France) fût arrêté dans sa fuite suite à sa défaite lors de la bataille de Croissanville par un cavalier rouannais quelques jours après s’être échappé des mains de ses gardes.
En 1417, la forêt fût donnée par Henri V (roi d’Angleterre) à Thomas Plantagenet (duc de Clarence).
Elle a appartenu à un grand nombre de propriétaires dont la famille d’Orléans jusqu’à l’époque de la révolution.
Elle s’étendait autrefois jusqu’au château qui aujourd’hui n’existe plus et se trouve à présent à une assez grande distance de son emplacement d’origine.
