top of page

L'architecture Augeronne

Dans la rue

Dans les petites agglomérations médiévales, les voies n’excédaient généralement pas quatre ou cinq mètres de large. En l’absence d’un véritable plan d’urbanisme, les ruelles, impasses, venelles, passages sous maisons (comme celui-ci qui mène du lavoir aux halles) proliféraient, créant un enchevêtrement labyrinthique. Avant le XIIIème siècle, peu de rues portaient un nom : Grand’ Rue, Haute Rue, Basse Rue suffisaient à désigner les axes principaux. Les habitants se repéraient grâce aux enseignes, aux fontaines, aux bâtiments publics et religieux.

 

Les rues sont étroites et très sombres, sans trottoirs, avec des animaux en liberté. Peu de rues sont pavées et il n’y a pas d’éclairage. L'hygiène est anecdotique: c'est l'époque du "tout-à-la rue" ! Excréments et eaux usées s'y mêlent et nagent dans les rigoles se trouvant au centre des rues... Les habitants jettent leurs déchets, excréments, carcasses d'animaux par les fenêtres dans la rue ou dans les cours d’eau. Les gens boivent l'eau de la Touques. À cette époque, les rues sont boueuses, sales et malodorantes.

 

Les encombrements sont très fréquents par l’avancée des auvents, l’encorbellement des maisons, les enseignes pendantes et par tout ce que les citadins y entreposent.

De nuit, la rue est le royaume des professionnels du crime.

Les maisons à pans de bois

Tout au long de la rue centrale, des rues et passages adjacents, nous rencontrons de nombreuses maisons à pans de bois qui conservent son caractère typiquement augeron à Touques.

La forêt proche fournissait le matériau de construction le plus facile à mettre en œuvre et le moins cher. En Pays d’Auge, le pan de bois est employé dans toutes les catégories de construction, du simple bâtiment d’exploitation agricole au logis noble en passant par la demeure urbaine. Les édifices en maçonnerie coexistent mais en faible proportion.

 

Une maison à colombages ou maison à pans de bois (expression plus adaptée lorsque la maison est à plusieurs étages), est une maison constituée de deux éléments principaux. Les poutres principales, maîtresses et de forte section, forme un squelette solidaire de la charpente, l’ossature, qui sera complété par une armature de pièces de bois secondaires, le colombage, le tout garni d’un matériau de remplissage, le hourdis.

 

Les maisons ordinaires, aux murs à colombages sont assez étroites, avec une ou deux fenêtres par étages, serrées les unes contre les autres.  Constituées d’un rez-de-chaussée de pierre et de trois ou quatre étages de bois et de torchis, elles sont desservies par un escalier à vis. La couverture du toit est faite de chaume ou de lattes de bois. Il y a de gros risques d’incendies, d’autant plus que les maisons sont en bois. Les habitants doivent éteindre les lumières lorsque sonne le couvre-feu.

 

Les maisons bourgeoises sont peu à peu construites en pierre, suite à l’évolution des engins de construction et de levage. Seules les demeures de nobles et de bourgeois possèdent une cuisine et une cheminée.

© 2015 EPN de Touques créé avec Wix.com

bottom of page